« L’Amérique du Nord ? On sait que Freud ne l’aimait pas. La psychanalyse mise la bas au service des biens, come disait Lacan, n’étiat pas son affaire. Mais alors qu’elle était son affaire ?
L’ incertitude continue de planer sur les fins de l’ analyse puisque si Freud en est sûrement un mobile, la conceptualisation en paraît néanmoins faible. Est elle meilleure en Amérique Latine ? » Charles Melman
Charles Melman, psychanalyste français, fondateur de l’Association Lacanienne internationale, et de l’ Ecole de Hautes Etudes en Psychopathologies, plusieurs fois en Amérique Latine pour des conférences et des séminaires ainsi que pour la transmission dans un échange toujours présent avec des intellectuels et psychanalystes locaux, viendra nous entretenir à propos de ses réflexions sur la psychanalyse en Amérique Latine.
Le regard de notre invité , sur le développement de la psychanalyse dans ces contrés est certainement construit par ces propres développements sur la psychose, sur la modernité, sur la littérature et la philosophie dans ces rapports avec la psychanalyse.
Ces ouvrages et séminaires rendent compte d’une position originale.
Cette position prend son départ d’une prise en compte des rapports des langues et des cultures avec la pratique analytique ainsi que de leurs déterminismes réciproques.
C’est probablement dans l’ouvrage, « Lacan aux Antilles », republié récemment, que la question de l’influence de la culture, de la nécessité de prendre en compte ce réel, puisqu’il se présente comme cela, et non seulement comme du pur symbolique, est articulée et développée.
L’argument donné par l’auteur pour cette occasion laisse penser qu’il s’aventurera dans ce domaine dans un esprit respectueux et curieux des particularités de la transmission de la psychanalyse à chaque rive de l’Atlantique.
Introduisons sa venue par une question sur ce qu’il appelle « la confiance qu’une langue peut avoir à l’égard d’elle même, à l’égard de son propre jeu » (« Lacan aux Antilles , Eres 2013) et en quoi cette langue serait déterminante pour l’accueil d’une théorie arrivée chez la première sous forme de traduction à partir d’une deuxième langue.
Nous aurons le plaisir de compter comme discutante, sur la présence de Angela Jesuino-Ferretto . Il s’agit d’une psychanalyste franco brésilienne , exerçant à Paris qui a notamment publié un très beau travail sur les noms du père au Brésil, présidente de l’Association Lacanienne Internationale , elle organise depuis des longues années les soirées franco brésiliennes à la Maison de l’Amérique Latine.
Diana Kamienny, organisatrice du cycle, psychanalyste franco-argentine, travaille à Paris, ayant publié des travaux sur les transferts culturels en psychanalyse, membre de Savoirs et Clinique, sera également discutante lors de cette soirée.